La globalisation est devenue en quelques décennies le fait majeur de notre espace de vie contemporain. Le monde « global » se caractérise par la domination croissante d’un marché universel unique, des moyens de communication illimités, l’uniformisation des normes et des valeurs.
Cependant, la globalisation n’efface pas toute hiérarchie entre les territoires et les manières de vivre en société. Elle révèle même et souvent favorise les inégalités, l’asymétrie des échanges, la prise de contrôle économique et politique des réalités locales. Elle peut donc en retour encourager la résilience, susciter d’autres modèles de développement, contribuer à l’affirmation d’identités locales plus fortes. Ainsi, un double regard sera proposé, qui d’un côté englobe la totalité du monde, ses échanges et ses conflits, et de l’autre valorise les initiatives locales visant à améliorer le bien-être quotidien des citoyens (transports, santé, éducation), à instaurer plus d’égalité et de justice, à favoriser la démocratie.
Jean-Claude SchmittPrésident du conseil scientifique du Campus Condorcet
Historien, directeur d’études à l’EHESS
