Publié le 11 février 2019 Mis à jour le 18 septembre 2019

Nathan Schlanger, ENC

Conférence donnée le 11 février 2019 dans le cadre du Cycle 2018-2019 des Conférences Campus Condorcet : « Vivre l'espace : le global et le local »


L’archéologie, on le sait, porte sur des choses anciennes, témoins de processus historiques et de temporalités plus ou moins longues. Mais l’archéologie se déploie aussi dans l’espace, avec ses distances, ses trajets et ses repères. Il en va de même pour le patrimoine archéologique : qu’il soit mobile – des objets d’art ou des éléments de culture matérielle – ou immobile – des sites, des monuments, des paysages – le patrimoine archéologique participe à une géopolitique de savoir et de pouvoir qui le façonne et lui donne sens.

On verra que la modernité a instauré une dynamique particulière entre le site, ancré dans ses territoires et ses communautés, et les vestiges qui en sont extraits, objets de connaissance mais aussi de convoitise et de commerce. Partant de l’expédition napoléonienne en Égypte et finissant avec les destructions actuelles de sites inscrits au patrimoine mondial, on examinera quelques épisodes marquants dans la circulation et la valorisation du patrimoine archéologique, entre le local et le global.
 

Pour en savoir plus

  • Isabelle Anatole-Gabriel, La fabrique du patrimoine de l’humanité. L’UNESCO et la protection patrimoniale (1945-1992), Paris, Éditions de la Sorbonne, 2016.
  • Barbara Cassin, Danièle Wozny et al., Les intraduisibles du patrimoine en Afrique subsaharienne, Paris, Demopolis, 2014.
  • Sjoerd van de Linde et al. (dirs), European Archaeology Abroad. Global Settings, Comparative Perspectives, Leiden, Sidestone Press, 2013.
  • Dominique Poulot, Une histoire du patrimoine en occident, XVIIIe-XXIe siècle, Paris, PUF, 2006.
  • Bénédicte Savoy, Objets du désir, désir d’objets, Chaire internationale « Histoire culturelle des patrimoines artistiques en Europe, XVIIIe-XXe siècle », Paris, Collège de France / Fayard, 2017.