Publié le 1 septembre 2016–Mis à jour le 30 septembre 2019
L’afflux en Europe occidentale de « migrants » chassés en nombre par les conflits et les dictatures d’Afrique et du Moyen-Orient, a placé la question des migrations au cœur du débat public : non seulement il exacerbe les clivages idéologiques, réveille les préjugés et suscite les amalgames, mais il influe sur les politiques gouvernementales et bouscule l’évolution du droit des étrangers et les lois de la République.
Les sciences sociales et humaines sont plus que jamais requises de proposer un discours critique ; en rappelant, comme en témoignent l’archéologie, l’histoire ou la génétique, que le brassage des populations est aussi ancien que l’humanité : il est constitutif de toute société et de toute culture et il reste toujours une condition de leur dynamique.
En enrichissant par ailleurs le débat de toutes les connaissances scientifiques de manière à clarifier les concepts et juger de la pertinence des arguments qui s’affrontent. En se souvenant enfin que le phénomène des migrations concerne d’un côté, ceux qui en subissent personnellement et collectivement la contrainte, les souffrances et les risques parfois mortels, et de l’autre, faisant le choix de les accueillir, de les ignorer ou de les rejeter, nous tous, qui sommes redevables des règles fondamentales de la cité et des droits de l’homme.
Jean-Claude Schmitt
Président du conseil scientifique du Campus Condorcet
Historien, Directeur d’études à l’EHESS
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