Résultats de l’appel à projets Campus Condorcet 2020
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Sur proposition du conseil scientifique, le conseil d’administration de l’établissement public Campus Condorcet a retenu 10 projets d’ateliers et 10 projets de Journées doctorales, dans le cadre de de l’appel à projets 2020.
- Les ateliers Condorcet 2020
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Politique des matières premières
Thomas BRISSON (Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis) - Assia BOUTALEB (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Le séminaire propose d’articuler une sociologie politique des matières premières autour de l’hypothèse que ces dernières créent du politique à travers leurs propriétés et les relations qui se structurent autour d’elles. Pour ce faire, il analysera qui sont les acteurs (traders, chefs de guerre, syndicalistes paysans, etc.), les dispositifs techniques (pipe-line, tankers, data, etc.) et la logique des rapports de pouvoir, qui font la politique des matières premières aujourd’hui.ACAZINE, le fanzine nouvel outil de recherche
Samuel ETIENNE (École Pratique des Hautes Études) - Gérome GUIBERT (Université Sorbonne Nouvelle) - Pascal NICOLAS-LE STRAT (Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis)
Le projet ACAZINE étudiera le fanzine comme outil de recherche académique. A ses origines, le fanzine est une publication créée par des amateurs passionnés, des « fans », autour d’un objet culturel. Au cours du 20e siècle, cet objet banal s’est hybridé, se libérant en partie de sa dimension passionnelle pour devenir un média alternatif ancré dans les cultures populaires. Depuis peu, le fanzine apparaît dans le milieu universitaire comme un outil de recherche et de communication scientifique.Apprendre la langue de l’autre, expérience familiale de migration et relais institutionnels
Aurélie MAURIN-SAUVIGNET (Université Sorbonne Paris Nord) - Ilaria PIRONE (Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis)
Cette recherche-action réunit des psychologues, des psychosociologues, des chercheurs en sciences de l’éducation et en linguistique. Elle se centre sur les sentiments éprouvés, les effets et les enjeux de l’immersion dans une langue autre que la langue d’origine. Ce projet nous conduira à accompagner des dispositifs d’accueil pour les familles, les adolescents et les enfants allophones en France, en Allemagne, au Brésil et en Centre-Afrique. Nos interventions viseront à valoriser la complexité de cette expérience de l’altérité.Genre et contraception : Institutionnalisation et remise de cause des modèles contraceptifs
Valentine BECQUET (Institut national des études démographiques) - Carole BRUGEILLES (Université Paris Nanterre)
Pour la période 2020-2021, le Laboratoire Junior “Contraception&genre” mènera des activités croisant différents regards disciplinaires et méthodologiques autour de l’institutionnalisation et des remises en cause des modèles contraceptifs, dans divers contextes sociaux et aires géographiques. Il s’agira d’interroger plus particulièrement la place des hommes dans les usages contraceptifs, et la reconfiguration des pratiques en matière de contraception et d’avortement en contextes de crises sanitaires, économiques et politiques.Atlas Marianus Ibericus : Images mariales dans le monde ibérique XVIe-XXIe siècles
Cécile VINCENT-CASSY (Université Sorbonne Paris Nord) - Françoise CREMOUX (Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis)
En Espagne et dans les états de l’Amérique hispanique, l’histoire des cultes mariaux ne connaît pas de solution de continuité entre l’époque moderne et l’époque contemporaine. La réflexion sur les images mariales, les dévotions qui leur sont liées et leurs circulations s’inscrit dans deux perspectives historiographiques : celle de l’histoire de l’art et de sa « géographie » et celle des études du religieux.
Ce séminaire accueillera des interventions de chercheurs européens et latino-américains.Propriétés matérielles et immatérielles XVIII-XXIe siècles
Anne CONCHON (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) - Philippe MINARD (Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis) - Christian BESSY (École nationale des chartes)
L’enjeu de ce projet est d’engager une réflexion collective pour comprendre, en longue durée et dans une démarche comparative, comment les droits régissant la propriété des choses se sont étendus aux biens immatériels (œuvres de l’esprit, brevets techniques, actifs financiers…). L'ambition de ce groupe de recherche, qui s’inscrit dans un renouveau récent dans plusieurs champs disciplinaires des études sur la propriété et ses différents régimes, est de développer un dialogue interdisciplinaire, notamment entre des historiens, des économistes et des juristes.Comprendre la dynamique religieuse en économie : une étude franco-japonaise sur l’économie islamique
Sébastien LECHEVALIER (École des Hautes Études en Sciences Sociales) - Baudouin DUPRET (Centre national de la recherche scientifique)
Porté par le CNRS et l’EHESS en collaboration avec l’Université de Kyoto (Japon), ce projet a pour objectif d’examiner le rôle de la religiosité islamique dans la fabrication d’une économie alternative. Plus précisément, il vise à examiner comment la norme islamique, incarnée par la shariah, est utilisée pour encadrer les activités économiques. L’objectif est d’organiser une série d’ateliers réunissant au Campus Condorcet chercheur.e.s et jeunes chercheur.e.s intéressés par une réflexion et une mise en perspective collective portant sur cette thématique.La pratique du cinéma dans l’enseignement supérieur. Pour une approche comparée de la transmission des savoir-faire dans les écoles d’arts.
Dimitri VEZYROGLOU (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) - Gabrielle CHOMENTOWSKI (Centre national de la recherche scientifique) - Stéphanie-Emmanuelle LOUIS (École nationale des chartes)
Ce projet consiste à réunir chercheurs, acteurs et témoins pour des journées exploratoires. Il s’agira à la fois de faire un état de l’art, mettre en valeur des sources, recueillir des témoignages. Pour la France, les écoles traitées en priorité seront : la Fémis, l'ENSAD et l'ENSBA. On encouragera aussi les comparaisons avec l’étranger.Cuba au prisme des sciences sociales : ateliers collaboratifs de partage et de construction de connaissances
Blandine DESTREMAU (Centre national de la recherche scientifique) - Marie-Laure GEOFFRAY (Université Sorbonne Nouvelle)
Cet atelier a vocation à rassembler un champ d’étude dispersé entre les disciplines (sciences sociales et études aréales) et souvent clivé pour des raisons partisanes, en proposant une focalisation sur les débats scientifiques et sur l’étude des matériaux. Notre objectif est de croiser les perspectives et de les faire dialoguer, y compris pour construire des généalogies de controverses, afin de dépasser des clivages trop souvent fondés sur des débats extra-scientifiques.Nexus Innovation Bas Carbone et Innovation Coopérative
Marc BAUDRY (Université Paris Nanterre) - Béatrice DUMONT (Université Sorbonne Paris Nord)
Le Green Deal de 2019 est un marqueur fort de la volonté des autorités européennes de faire bouger les lignes en matière de transition vers une économie décarbonée. Le type de politiques pertinentes à mettre en place passe par un examen approfondi de l'innovation technologique en la matière. Sur la base des données de brevets, le projet proposé vise en particulier à déterminer si l'innovation dans les technologies bas carbone est intrinsèquement plus coopérative que dans d’autres domaines comparables. - Les journées doctorales 2020
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Espace et droits sociaux
Esther CYNA (Université Sorbonne Nouvelle) - Tamara BOUSSAC (École des Hautes Études en Sciences Sociales)
Cette journée d’étude examinera le rapport entre droits sociaux et espaces dans les sociétés modernes et contemporaines. Voies d’accès aux prestations sociales, les droits sociaux sont souvent conceptualisés comme des droits nationaux. Cette journée d’étude invitera à des éclairages nouveaux et interdisciplinaires qui abordent l’espace comme une construction sociale à travers trois axes de recherche : les échelles, les espaces frontières et les revendications et mobilisations.Gouverner la pandémie
Ambroise FAHRNER (Université Paris Nanterre) - Guillaume GUEZ (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) - Lucence ING (École des Chartes)
La Journée doctorale « Gouverner la pandémie » propose de réunir des jeunes chercheuses et chercheurs pour étudier le phénomène des pandémies dans une perspective pluridisciplinaire selon trois axes complémentaires : les langages et représentations des pandémies ; la relation des pandémies aux savoirs et à leurs gouvernances ; et enfin l’héritage que les pandémies lèguent aux sociétés : outils, concepts, et institutions.Rencontre des jeunes chercheurs sur l’Italie préromaine
Martin JAILLET (École Pratique des Hautes Études) - Anne-Lise BAYLE (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Les RCJIP traiteront du thème polysémique de la limite et de ses représentations, de l’âge du Bronze au principat d’Auguste en Italie. Une approche pluridisciplinaire permettra de discuter des notions de territoires, d’échanges, de frontières, mais aussi des limites idéelles profane/sacré, nécropole/habitat, privé/public. Cette question épistémologique et méthodologique sera aussi l’occasion de créer du lien entre des doctorants et jeunes docteurs de diverses institutions et nationalités.Les langues de l’émancipation : quelles traductions pour la démocratie
Sabrina MORAN (Université Sorbonne Paris Nord) - Natalia PRUNES (Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis) - Agostina WELER (Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis) - Martin MACÍA-SORONDO (Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis) - Gisèle Anahi AMAYA DAL BO (Université Sorbonne Paris Nord)
Cette journée pluridisciplinaire analysera la manière d’aborder la question de la démocratie sous différents angles dans le contexte d’un monde globalisé, et de rendre compte des défis dans le jeu des traductions pour une réflexion sur le commun. L'objectif est notamment d'ouvrir un cadre de discussion pour la question : « Démocratie, dans quelles langues ? ». Quelles manières de dire la démocratie et l'émancipation émergent-elles au croisement de différentes disciplines : la linguistique, la philosophie, le droit et les sciences politiques et sociales ?Faire face aux violences sexuelles
Virginie RIGOT (École des Hautes Études en Sciences Sociales) - Javiera COUSSIEU-REYES (Université Sorbonne Paris Nord) - Lucie WICKY (École des Hautes Études en Sciences Sociales - Institut national des études démographiques)
Dans la continuité du mouvement historique de lutte contre les violences sexuelles et de l’actualité récente du mouvement #MeToo, nous souhaitons explorer les formes de résistance mises en place pour faire face aux violences, au moment où elles s’exercent et par la suite, en tenant compte de leur position dans les rapports sociaux. Nous nous interrogerons sur le recueil des récits de violences sexuelles et les difficultés d’une telle enquête.Journée doctorale sur le Paraguay et ses régions : Joparaquaria, au-delà des frontières
Ana DOLDAN MONTIEL (École des Hautes Études en Sciences Sociales) - Paul FABIE (Université Sorbonne Nouvelle) - Joaquin RUIZ ZUBIZARRETA (Université Sorbonne Nouvelle)
Afin de dépasser les limites des analyses qui tendent à considérer le Paraguay comme un ensemble isolé et homogène, cette journée d'études proposera d'aller au-delà des frontières disciplinaires et politiques dans cette région jadis appelé Paraqvaria. Le jopara – mélange, métissage en guarani – désigne une alternance de codes, de langues, de formes. Le jopara disciplinaire est le corollaire des métissages et hybridations à partir desquels nous proposons de partager nos recherches en croisant diverses approches.Les intraduisibles de l’Antiquité : de la philosophie à l’anthropologie historique
Audrey VASSELIN (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) - Matilde GARRE (École Pratique des Hautes Études) - Adrien COIGNOUX (Université Paris Diderot) - Eleonora COLANGELO (Université Paris Diderot)
Cette journée vise à créer un atelier collaboratif entre diverses institutions du Campus Condorcet et des jeunes chercheurs autour de la notion d’“intraduisible”, pour tenter de la déplacer de la philosophie à l’anthropologie historique. Les intervenants questionneront un mot/catégorie antique à partir de ses traductions modernes, dans l’une des langues de la conférence, créant un lieu de pluralisation linguistique où les codes et les notions observées seront soumis à l’analyse, ainsi que ceux et celles des observateurs.Quelle place pour les cartes dans l’analyse politique
Audrey SERANDOUR (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) - Margot FRANCOIS (Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis)
La journée sera organisée autour de trois axes de réflexion :- Axe 1 - La carte comme objet de recherche : analyser et déconstruire les productions cartographiques des acteurs étudiés
- Axe 2 - La carte comme outil d'analyse et/ou comme support de présentation d'un résultat : l'utilisation de la cartographie dans l'analyse géopolitique
- Axe 3 - La carte comme outil de contre-pouvoir : résistance et imaginations cartographiques ?
Architecture et mode
Camille NAPOLITANO (École Pratique des Hautes Études) - Gabrielle SMITH (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) - Adrian KAMMARTI (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) - Emilie HAMMEN (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) - Camille KOVALEVSKY (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) - Khémaïs BEN LAKHDAR REZGUI (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Il n’existe a priori pas d’analogie intrinsèque entre la mode et l’architecture. Pourtant, un échange fécond de savoirs et de pratiques s’est rapidement ouvert entre les deux disciplines, pour s’affirmer dès le milieu du XIXe siècle. Ces journées doctorales, diachroniques et transversales, auront pour ambition d’inviter des doctorants·tes en Sciences humaines et sociales à réfléchir aux rapports entre les deux disciplines, qu’ils soient théoriques, conceptuels, spatiaux, structurels ou ornementaux.L’indéfinissable de ce qui reste : penser les morts en Sciences Sociales et Humaines
Léa BOURSIER (Université Sorbonne Paris Nord) - Marie-Jeanne BOISSON (École des Hautes Études en Sciences Sociales) - Giulia LELLI (Université Lyon 3)
L'objectif de ces journées doctorales est de permettre une collaboration entre jeunes chercheuses et chercheurs qui travaillent, depuis des disciplines différentes, sur un objet singulier : les morts et ce qu’il en reste- cadavres, fantômes, restes, traces etc. Des séminaires doctoraux ouvriront un dialogue pluridisciplinaire et un colloque transversal clôturera de l’année.