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Le groupement Sérédencité, qui a réalisé à Aubervilliers environ 50 000 m2, a élaboré son projet autour de trois concepts, à travers lesquels il entend garantir tant l’adaptabilité du dispositif urbain dans le temps, que la pérennité et la lisibilité du campus. Les programmes sont disposés au nord et au sud du bâtiment du Grand équipement documentaire, dessiné par Elizabeth de Portzamparc, qui génère et conditionne la composition générale du site.
Sur la base de la commande publique, le groupement lauréat a élaboré un projet qu’il a fait reposer sur les principes suivants :
- incarner un campus du XXIe siècle, porteur du rayonnement de la recherche en sciences humaines et sociales à l’échelle internationale, et acteur du développement du territoire au niveau local ;
- offrir les meilleures conditions matérielles de travail et les instruments de documentation et de recherche les plus performants ;
- favoriser le recours à des solutions émergentes et à des conceptions innovantes en matière environnementale, sociétale et numérique ;
- faciliter les échanges entre établissements, entre unités de recherche, entre enseignants-chercheurs, chercheurs, personnels administratifs et étudiants ;
- créer des passerelles entre les usagers du campus et les publics extérieurs ;
- adapter le projet au Grand équipement documentaire (GED), dessiné par Elizabeth de Portzamparc, qui génère et conditionne la composition générale du site.
Le contrat de partenariat
- Coordination : Agence TER
- Architectes : Jean-Baptiste Lacoudre architectures, Brunet-Saunier architecture, Antonini-Darmon, K-Architectures et Jean-Christophe Quinton architecte
- Bureaux d’études : WSP, OASIIS, Quidort, Betip
- Financements : Société Générale, Bayerische Landesbank
- Travaux : VINCI Construction France (filiales GTM Bâtiment et BATEG)
- Exploitation, maintenance, services : ENGIE Cofely
Les principes d'organisation
Le groupement a construit son projet autour de trois concepts, à travers lesquels il entend garantir tant l’adaptabilité du dispositif urbain dans le temps, que la pérennité et la lisibilité du campus :
- Le campus parc relie les différentes parties du site. Il nait de la fertilisation des terrains, auparavant imperméables et pollués, et offre une grande étendue verte qui inscrit le dispositif végétal des rues limitrophes dans le paysage du campus : le Jardin des Civilisations.
- Le Cours des Humanités est l’axe minéral qui traverse le campus du nord au sud. Il constitue l’épine dorsale sur laquelle se rattachent les différentes séquences et institutions qui composent le campus.
- Le socle actif, d’une hauteur constante de 4,5 mètres, rassemble, outre les halls des différentes institutions, les programmes connexes ouverts aux étudiants et aux publics intéressés par les activités du campus. Il ouvre les rez-de-chaussée des bâtiments comme un ensemble très perméable visuellement comme physiquement.
La porosité avec la ville est renforcée par le choix du groupement Sérendicité de recourir, pour enclore le campus, à un dispositif en creux (noues ha-ha) qui assure une continuité visuelle entre l’espace public et celui du campus.
La répartition des programmes
Les programmes sont disposés au nord et au sud du GED, que le cours des Humanités intègre dans le dispositif d’ensemble.
Plus au sud, cet axe central se déplace légèrement vers l’est. Se superposant à un espace piétonnier créé par la collectivité sur la rue Waldeck-Rochet, il assure alors une bonne communication entre le bâtiment de l’EHESS, dessiné par Pierre-Louis Faloci et réalisé par la région, et le reste du campus.
Îlot 1 : un bâtiment d’accueil d’unités de recherche comprend des espaces dédiés au CNRS, à l’ENC, à l’EPHE et à l'Université Paris 8. Il est posé sur un socle en rez-de-chaussée intégrant la restauration universitaire, géré par le Crous de Paris, le laboratoire d’archéologie de l’ENC et 5 salles d’une capacité de 25 et 50 personnes. À proximité, l'Espace associatif et culturel est dédié aux initiatives étudiantes. L’îlot accueille aussi une résidence étudiante.
Îlot 2 : au sud du GED, il accueille le siège de l’INED et, dans un même bâtiment, l’Hôtel à projets et le siège de l’établissement public.
Îlot 3 : un bâtiment de recherche accueille les unités des Universités Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Sorbonne Nouvelle et Paris Nord, ainsi que quelques unités de l’EHESS. Le rez-de-chaussée intègre 7 salles d’une capacité de 25 et 50 personnes, ainsi que le pôle socio-médical et les locaux syndicaux accessibles par une entrée distincte et indépendante rue de Fillettes. Sur le même îlot on trouve, plus au sud, la Maison des chercheurs, au rez-de-chaussée de laquelle est installé le Faculty club, et le Centre de colloques. Une brasserie est prévue à l’angle de la rue de La Métallurgie et de la rue Waldeck-Rochet.
Le développement durable, une priorité du projet
Le projet favorise les solutions adaptées, tant en matière de performances énergétiques que de gestion de l’eau, de gestion des déchets, de protection contre les nuisances sonores, de qualité sanitaire des espaces, etc. Le campus fait une part importante aux espaces verts, conformément aux attentes de la collectivité, et il contribue ainsi à la qualité environnementale du quartier et au renouveau de la biodiversité dans la partie méridionale de la Plaine. Les noues, réservoir de biodiversité, sont fortement promues. Il est prévu, en outre, environ 5 000 m² de toitures végétalisées. Plus de 40% des besoins en eau chaude de la Maison des chercheurs et des restaurants CROUS et Ined seront produits grâce à l’énergie solaire.
En amélioration constante, la desserte via les transports en commun (métro, tram, RER et bus) représente également un atout. Le campus dispose de 380 places de stationnement pour les vélos.